La réalité de la vie impersonnelle et l'illusion de l'existence personnelle
Dans les concepts que nous validons, certains entraînent des positionnements erronées à propos des idées que nous pouvons avoir sur notre statut d'humain. Il en est ainsi du concept qui se rapporte à "la vie" et à celui de "l'existence".
Avant de rentrer dans le sujet énoncé dans le titre, j'aimerais préciser la définition que je donne à "la vie impersonnelle" et à "l'existence personnelle".
La vie impersonnelle : C'est ce qui est, dans toute sa profondeur et son mystère, libre de tout conditionnement, identité et différenciation. Elle contient tout ce qui constitue le monde manifesté phénoménal qui lui sert à se révéler à elle-même, y compris les existences personnelles.
L'existence personnelle : C'est un organisme physique qui a la faculté de réfléchir/mentaliser, d'être doté d'un degré de conscience et d'une personnalité différenciée. Il apparaît et disparaît au sein de la vie impersonnelle, souvent sans avoir réaliser ce qu'il est vraiment.
La réalité de la vie impersonnelle et l'illusion de l'existence personnelle.
Cette constatation est venue d'elle-même lorsque, dans la recherche de la connaissance de ce que je suis, elle a percuté mes croyances figées et erronées.
Quels sont les arguments qui m'amènent à diffuser ce constat évident ?
En premier lieu, la vie impersonnelle (j'écrirais désormais VI) a toujours été là, présente, fort bien avant une quelconque existence personnelle (j'écrirais désormais EP) et sûrement aprés aussi. Il en résulte que la VI est permanente, alors que les EP sont transitoires, éphémères, illusoires.
La VI contient tout ce qui apparaît et tout ce qui se passe dans le monde phénoménal de l'humanité, de l'univers ou cosmos, du mental, de l'imaginaire ou de l'hallucination. Pour une EP, la représentation du monde est limitée, pour la plupart des cas, au cadre restreint de ses conditionnements de départ, post apparition dans le rêve que fait la VI. Ces programmations personnelles vont configurer le système psychique, le comportement, les réactions, le positionnement societal et existentiel de l'individu singulier (EP).
Il va donc s'identifier par rapport à ces enveloppes qui masquent sa véritable nature de VI. Cette EP va croire qu'elle est absolument cet organisme qui est naît, s'est développé et construit avec des paramètres propres à elle seule. Qui a suivi le cours de son histoire tant bien que mal, et qui meurt à un certain moment, sans se rendre compte que cette mise en scène illusoire est seulement rêvée par ce qu'elle est en essence.
C'est la VI qui mène l'histoire de l'EP, et cela même si le mental egotique croit qu'en calculant, - en projetant, en profitant pour une raison de profit, ou de puissance et de pouvoir sur les autres et la nature -, il devient le maître de ce monde sans consistance. Combien de fois la VI déjoue tous ces plans absolument personnels ?
La VI, conscience présente dénuée de tout filtre, observe ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur de l'organisme physico/mental que croit être absolument l'existant/e personnel. Comment ce qui observe pourrait être ce qui est observé ?
Lorsque le mental, lié à cette existence personnelle, arrive aux limites de ses jugements, accusations, insatisfactions, raisonnements, il n'y a plus rien, hormis la présence infinie et indéfinissable de ce que nous sommes, qui est, au-delà et libre de tout : La vie impersonnelle.
Grotte de la Toussaint - Nadine Sanna - avril 2015